Un patch contre la rétinite pigmentaire et la DMLA

Patch cellules souches

La recherche sur les cellules souches avance, et plusieurs applications pour nos yeux sont en cours d'étude.

Un patch contre la rétinite pigmentaire et la DMLA

La DMLA est relativement « courante » et représente un enjeu de santé publique pour nos yeux. La rétinite pigmentaire en revanche, est bien plus rare, et parfois délaissée par la recherche. Toutes deux pourraient pourtant voir leur traitement s’améliorer grâce à un patch.

Quelle est l’idée ?

Pour faire simple, l’idée est d’utiliser des cellules souches pour soigner la rétine. Ces cellules ont le potentiel de remplacer n’importe quelle cellules du corps humain, pour peu qu’on sache la « programmer ». Par exemple, dans les cas de DMLA et de rétinites pigmentaires, les photorécepteurs de la rétine se dégradent, ce qui mène à la cécité. Grâce à cette technique on pourrait donc remplacer ces photorécepteurs et permettre ainsi de ralentir la progression de la maladie, voire de rendre la vue aux patients.

Pour ce faire, les chercheurs ont mis au point un patch. Ce dernier est tapissé de cellules souches. Lors d’une intervention chirurgicale, on glisse le patch sous la rétine. Ainsi, les cellules souches vont progressivement remplacer les photorécepteurs défaillants et prendre le relais.

Le laboratoire

C’est une des missions que s’est fixé le laboratoire I-Stem à Évry. Il s’agit d’un centre de recherche et développement, dédié à l’élaboration de traitements à partir cellules souches pluripotentes. Créé en 2005, il est le plus grand laboratoire de recherche français sur les cellules souches. Ces dernières sont obtenues à partir d’embryon ou par reprogrammation génique.

A noter que pour ce programme de recherche, un budget d’environ 3 millions d’euros est nécessaire. Les deux tiers proviennent des dons du Téléthon.

Les prochaines étapes

Début 2019 un dossier sera déposé auprès de l’ANSM, l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Il vise à obtenir l’autorisation d’effectuer les premiers tests chez l’homme. Entre six et douze patients atteints de rétinite pigmentaire seront sélectionnés pour un premier essai clinique. Ce nouveau traitement s’adressera uniquement aux patients qui présentent une altération de l’épithélium rétinien. Tout le monde ne pourra pas bénéficier de ce patch. Toutefois, plus tard, il devrait être possible d’utiliser cette technique sur des patients atteints de DMLA.

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