L’iris, seulement une question de couleur ?

Iris

L'iris est comparable au diaphragme d'un appareil photos... en beaucoup plus beau.

L’iris, seulement une question de couleur ?

L’iris est aisément identifiable dans notre œil. En effet, c’est lui qui en détermine la couleur, et par extension, la beauté. Il est l’incarnation du charme de nos yeux, et au travers de lui, on croirait deviner l’âme d’une personne. Mais dans les faits, qu’en est-il ?

Qu’est-ce que l’iris ?

L’iris est une membrane située en avant de l’œil, entre la cornée et le cristallin, et en son centre se trouve la pupille. Des cellules pigmentaires sont présentes dans l’épithélium et le stroma de l’iris et lui donnent sa couleur. Par ailleurs la nutrition de l’iris est essentiellement assurée par l’humeur aqueuse dans laquelle il baigne. Enfin, il est soutenu par deux muscles, l’un ayant pour fonction de le tendre, et l’autre de le rétracter. En d’autres termes, ils permettent de modifier la taille de la pupille.

Quel est son rôle ?

Le rôle premier de l’iris est de réguler la quantité de lumière pouvant traverser la pupille et ainsi atteindre la rétine. Comme indiqué plus haut, deux muscles lui permettent de modifier le diamètre de la pupille. La contraction ou la dilatation de l’iris est un réflexe physiologique permettant à l’œil de s’adapter à la luminosité ambiante. Quand la lumière est forte, il se contracte, et diminue ainsi l’intensité lumineuse qui parvient à entrer en contact avec la rétine. Inversement, lorsqu’il fait très sombre, notre pupille se dilate au maximum. Ceci afin de laisser passer le plus de lumière possible. C’est pourquoi on le compare souvent au diaphragme d’un appareil photo, dont la fonction est sensiblement la même.

La couleur des yeux

Elle est exclusivement déterminée par la génétique, et plusieurs gènes entrent en jeu. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la couleur de nos yeux n’est déterminée que par un seul pigment. Qu’ils soient bleus, verts ou marrons, leur couleur ne sera le résultat que d’une concentration plus ou moins importante de mélanine. La mélanine est un pigment sombre qu’on retrouve également dans notre peau et nos cheveux. Par ailleurs, la répartition de celle-ci sera aussi primordiale, et déterminera les infinités de nuances possibles.

Le marron et le noir sont de loin les couleurs les plus communes de l’iris. Ces couleurs foncées représentent un peu plus de 75% de la population mondiale. D’un autre côté, on évalue à 2.2% la proportion de la population mondiale ayant les yeux bleus, principalement en Europe et en Amérique du Nord.

 

La biométrie

La biométrie est l’identification des personnes. On connait très bien le principe des empreintes digitales. Mais de plus en plus, c’est notre iris qui sert à identifier, en particulier pour les systèmes de sécurité. Il se révèle être une empreinte bien plus précise et bien plus difficile à falsifier que celles de nos doigts. A titre de comparaison, deux empreintes digitales ont 1 chance sur 1024 d’être identiques, ce qui est terriblement faible. Mais pour l’iris on parle de 1072.  Autant dire que c’est impossible. Mais contrairement à ce qu’on croit souvent, la couleur ne tient aucun rôle dans l’identification biométrique. Seules les formes et aspérités de l’iris servent de repaires.

Les problèmes liés à notre iris

L’iris rencontre assez peu de problèmes, et ils sont rares.

  • Une iritis : une inflammation souvent associée à une inflammation du corps ciliaire.
  • Aniridie : c’est une absence d’iris dû à une malformation génétique rare qui concerne chaque année 1 naissance sur 40 000. La quantité de lumière qui entre dans l’œil n’est pas régulée ce qui entraîne généralement des dommages sur d’autres parties de l’œil. Elle peut se compliquer en cataracte ou glaucome par exemple.
  • Albinisme : maladie génétique caractérisée par une absence ou une très faible quantité de mélanine dans l’iris et la rétine. Dans ce cas, l’iris apparaît bleu ou gris avec une pupille aux reflets rouge à cause des vaisseaux sanguins visibles en transparence.  Les symptômes observés sont généralement : un nystagmus, une photophobie et une diminution de l’acuité visuelle (myopiehypermétropie ou astigmatisme le plus souvent).

Que doit-on en retenir ?

Outre son caractère esthétique l’iris remplit donc une fonction essentielle de l’œil.  Il sert de régulateur de lumière, et permet à la rétine un fonctionnement optimal. Il peut arriver, très rarement, que nous ayons les yeux de couleurs différentes. On parle alors d’yeux vairons, ou hétérochromie. Pour l’anecdote, Alexandre le Grand portait le surnom « dikoros » (littéralement, avec deux pupilles) en raison d’une hétérochromie.

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