Que font nos yeux quand nous mentons ?

nos yeux quand nous mentons

Si la justice est aveugle, les yeux de l'accusé en revanche, pourraient bien le trahir.

Nos yeux quand nous mentons

On entend souvent parler de « langage corporel », en particulier concernant le mensonge. La confiance est quelque chose qui se gagne, et même alors, elle demeure fragile. D’où ce rêve, un peu coupable mais légitime, de pouvoir dire quand quelqu’un nous ment. On dit souvent que nos yeux nous trahissent quand on ment. C’est à la fois vrai et faux.

Ce qu’on croit souvent

Quand nous parlons à quelqu’un, selon que nous fassions appel à notre mémoire ou à notre imagination, nous ne regarderions pas dans la même direction. Plus précisément, un droitier aurait tendance à regarder en haut à droite quand il ment. Pour un gaucher, ce serait l’inverse, il regarderait en haut à gauche. Par ailleurs (toujours pour un droitier), regarder en haut à gauche serait faire appel à sa mémoire, en bas à gauche révèlerait un dialogue intérieur et en bas à droite nous serions en train d’évaluer nos sentiments.

La théorie des cadrans

Pour faire simple, imaginez votre regard comme une horloge. Selon l’heure que vous regardez, vous ne feriez pas la même chose. C’est ce qu’on appelle la théorie des cadrans. Toutefois, cette théorie a plusieurs fois été invalidée par des études. En effet, dans le meilleur des cas, on retrouvait ces signes chez 30% des participants. Certains diront que 30% ce n’est pas si mal. Désolé, mais ça revient à faire dire à quelque chose ce qu’on a envie d’entendre. Moi, j’ai une horloge cassée qui donne la bonne heure deux fois par jour ! Non, plus sérieusement, c’est bien trop peu pour en tirer une quelconque conclusion. On aurait presque autant de chances avec le hasard.

 

Ce qu’il se passe en réalité

Néanmoins, nos yeux semblent malgré tout avoir une réaction face au mensonge, mais elle est d’un genre tout à fait différent. Point d’aiguille pointée sur le mensonge, ni même d’élément flagrant montrant que nous mentons d’ailleurs. En fait, ce sont nos paupières qui nous trahiraient.

Que font-elles ?

Lorsque nous ne faisons rien de particulier, nous battons des paupières en moyenne 12 fois par minute. Toutefois, cette fréquence de battement peut varier selon ce que nous faisons. Par exemple, si nous sommes concentrés sur une tâche, nous battons généralement moins des paupières. Lorsque nous mentons… presque rien ne change. Je peux sentir votre déception depuis le siège de mon bureau ! En réalité, le fait le plus marquant se déroule après le mensonge. Une fois que nous avons accompli notre méfait, nous nous sentons soulagé. Le poids de la concentration que nous a demandé le fait de mentir s’est envolé. Ce soulagement va alors se traduire par une forte augmentation des clignements. En fait nous battons alors deux fois plus qu’à l’accoutumée !

Que doit-on en penser ?

La psychologie humaine est bien plus complexe qu’un simple cadran. Nous ne réagissons pas tous de la même façon, et c’est très bien comme ça. Il n’y a pas de technique miracle qui permet de détecter le mensonge. En revanche, plusieurs études ont montré que nos paupières trahissaient notre soulagement. Le plus amusant dans l’histoire, c’est qu’elles ont mis en évidence que nous nous sentons soulagés, que notre mensonge ait fonctionné ou non. Ce serait donc le fait de mentir qui nous pèse et non pas le fait de nous faire prendre. A méditer.

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