Que signifie « avoir quelqu’un dans le collimateur » ?

Avoir quelqu'un dans le collimateur

Petite boule blanche, méfie toi, je pense que quelqu'un t'a dans le collimateur !

10Que signifie « avoir quelqu’un dans le collimateur » ?

Régulièrement nous essayons de vous faire découvrir l’origine d’une expression en rapport avec les yeux ou la vue. La dernière fois nous avons vu d’où venait l’expression « Se regarder en chiens de faïence« . Aujourd’hui nous allons voir une autre expression : « Avoir quelqu’un dans le collimateur« .

Que signifie-t-elle ?

« Avoir quelqu’un dans le collimateur », c’est surveiller étroitement cette personne. Cette expression est péjorative. Il n’est pas question ici de vouloir protéger cette personne, bien au contraire. On veut plutôt voir si elle fait un écart de conduite ou une erreur, afin de mieux la punir ou la réprimander. En général, ça signifie qu’elle est en sursis, en période probatoire. Elle a très certainement un passif et il lui faudra faire profil bas pour sauver sa peau. Un parent préviendra son enfant turbulent qu’il l’a dans le collimateur afin de s’assurer que celui-ci cesse ses bêtises. On dira aussi d’un patron qu’il a un employé maladroit ou paresseux dans le collimateur. Il cherche assurément à obtenir une nouvelle preuve que ce salarier ne fait pas l’affaire pour mieux s’en débarrasser, ou au moins pour lui mettre un peu plus de pression encore.

collimateur

D’où vient-elle ?

Le collimateur est un instrument de visée. En d’autres termes, lorsqu’on a quelqu’un dans le collimateur, on l’a dans sa ligne de mire et, au moment opportun, on ne le ratera pas. Bref, on fait référence à une arme qu’on pointerait sur une cible. Cette expression est apparue au XXème siècle et avait alors un sens encore plus hostile qu’aujourd’hui. En effet, elle était alors annonciatrice d’une agression. On surveillait étroitement sa victime et on attendait le bon moment pour passer à l’action. Si elle véhicule encore une idée très négative, son sens s’est toutefois beaucoup atténuer au fil du temps. Cette expression n’est plus le signe avant-coureur d’une agression mais plutôt d’une sanction.

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