Rétine artificielle Prima, que disent les essais ?

Prima

Une rétine artificielle autoalimenté par la lumière.

Rétine artificielle Prima, des essais concluants.

Bien que reposant dans le fond de notre œil, la rétine est en fait un tissu cérébral. Elle se lie au cerveau grâce au nerf optique. C’est pourquoi la remplacer est très complexe et une greffe humaine est encore loin d’être à l’ordre du jour. Or, en France, on compte un peu plus de 900.000 malvoyants et environ 200.000 personnes atteintes de cécité. Pour la moitié d’entre eux, la cause se trouve dans une atteinte de la rétine ou du nerf optique. Toutefois, il existe des implants rétiniens artificiels dont le but est rendre une certaine perception visuelle à des patients atteints de rétinite pigmentaire et ayant perdu la vue. Prima, lui, pourrait même aider en cas de DMLA.

Prima, un espoir contre la DMLA

Une société française, Pixium Vision, a mis au point une nouvelle génération de ces implants rétiniens. Cette rétine artificielle vise plus spécifiquement les personnes souffrant de formes avancées de DMLA sèche. Développée et fabriquée à Paris, elle est le fruit d’une collaboration entre l’Institut de la vision et l’université de Stanford en Californie. L’implant rétinien Prima se distingue de ses prédécesseurs sur plusieurs points :

  • Il ne nécessite aucune charge : photovoltaïque, il s’autoalimente en énergie grâce à la lumière.
  • Il est plus petit : il prend la forme d’un carré aux dimensions réduites de 2×2 mm and 30µ d’épaisseur, sur lequel sont disposées 378 électrodes.
  • Une mise en place plus rapide : une intervention de seulement une heure contre 8 actuellement pour d’autre dispositifs filaires.
  • Une chirurgie moins invasive : l’implantation sous-rétinienne, la miniaturisation et l’aspect sans fil rendent l’acte chirurgical plus « simple », comparativement à d’autres implants épi-rétinien.

L’implant est complété par une caméra miniature montée sur des lunettes et un boitier de poche servant à traiter les images. Les informations visuelles sont alors retransmises aux rétines via les lunettes.

De premiers essais concluants

Une première implantation de Prima a été réalisé chez 5 personnes en France. Tous sont atteints d’une DMLA sèche. Ces 5 patients semblent d’ores et déjà capables de percevoir des séquences lumineuses. Une rééducation est toutefois nécessaire pour qu’ils puissent maîtriser le dispositif et interpréter correctement ces signaux lumineux. En effet, aucun implant ne permet à l’heure actuelle de « voir » de nouveau. Ils vont en revanche faire parvenir au cerveau des informations visuelle que le patient doit apprendre à interpréter.

Les premières constatations font état d’une bonne tolérance de l’intervention et d’un implant stable et bien accepté. Selon le communiqué de Pixium Vision 

Les dernières données disponibles montrent d’une part que l’implantation de Prima est réalisable dans de bonnes conditions de sécurité pour le patient ; et d’autre part que le dispositif Prima active la zone centrale de la rétine et permet aux premiers patients implantés d’identifier des formes précises, y compris des barres, des lettres et des chiffres.

Toutefois ce sont les résultats à 6 mois de l’étude qui seront déterminants pour la suite du programme. Ces derniers seront probablement disponibles début 2019. Si le succès est au rendez-vous, Pixium Vision se lancera alors dans la préparation d’une étude à l’échelle européenne. En effet elle est nécessaire à l’obtention du marquage CE.

Il ne reste donc plus qu’à patienter et voir si ce nouvel implant peut représenter une réelle alternative à la cécité induite par la DMLA.

 

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