Qu’est-ce que la maladie de Horton ?

Qu’est-ce que la maladie de Horton ?

La maladie de Horton, aussi appelé artérite temporale ou artérite giganto-cellulaire, est une maladie qui se caractérise par l’inflammation des vaisseaux sanguins, et notamment des artères situées au niveau des tempes. Bien qu’elle fut découverte dès le Xème siècle son origine reste mal connue.

Que sait-on de la maladie de Horton ?

C’est une maladie inflammatoire qui s’attaque aux artères et aux vaisseaux sanguins. Mais pas forcément à tous. Ainsi peut-on constater que la maladie se concentre sur la partie supérieure du corps, et notamment les artères servant à irriguer les yeux. Une des conséquences les plus courantes est la perte partielle ou totale de la vue. En effet, à cause de ces inflammations l’apport en oxygène n’est plus régulé et peut causer des dégâts considérables.

Les recherches menées sur cette maladie n’ont pas réussi à répondre à certaines questions la concernant. Ainsi son origine reste incertaine. Certaines études mettent en cause l’hygiène de vie, et surtout un régime trop gras combiné à un manque d’exercices physiques. D’autres soupçonnent les troubles du sommeil d’être un facteur déclenchant de la maladie de Horton. Comme souvent en pareil cas, il existerait une prédisposition génétique à développer la maladie de Horton. Les recherchent doivent donc se poursuivre pour lever un peu plus le voile sur les caractéristiques de cette maladie.

Qui touche-t-elle ?

Cette maladie affecte principalement les plus de 50 ans. Elle touche plus particulièrement les femmes. En effet, il y aurait entre deux et trois fois plus de femmes touchées que d’hommes. Toutefois, l’âge et le sexe ce ne sont pas les seuls facteurs de risques. Ainsi, les personnes originaires d’Europe du Nord et des pays scandinaves sont plus exposées à cette maladie. Inversement, la maladie de Horton est beaucoup moins présente en Asie et en Afrique.

Quels sont ses symptômes ?

Les artères sont responsables du transport de sang riche en oxygène vers les différents organes. La maladie de Horton se définit par une inflammation des artères, dont généralement l’artère temporale localisée au niveau de la tempe, c’est pourquoi on parle d’artérite temporale.

La maladie de Horton se manifeste par :

  • Des maux de tête : ces maux de têtes prennent une forme relativement inhabituelle. En effet, ils seront localisés au niveau des tempes et n’affecteront souvent qu’un seul côté. Par ailleurs ils se manifestent souvent au réveil et dans la soirée.
  • Une douleur à la palpation : particulièrement au niveau des tempes, mais pas seulement. Ces artères sont plus dures que la normale. Elles sont par ailleurs beaucoup plus visibles et sentir les pulsations au touché est moins évident. Des douleurs au niveau des mâchoires, de la langue ou au niveau du cuir chevelu sont aussi très courantes.
  • Des troubles de la vision avec une diminution brutale de l’acuité visuelle. Le plus souvent sans douleur, cette perte d’acuité peut être permanente, mais elle peut aussi prendre une forme fluctuante. On peut aussi être confronté à une vision double, une perception floutée ou d’autres signes affectant la vue. Idéalement il faudra traiter rapidement les symptômes afin de limiter les risques d’une perte définitive de la vue.
  • Une dégradation de l’état général : apparition d’une fatigue chronique, de douleurs musculaires et de petites poussées de fièvre récurrentes. On constatera aussi souvent un amaigrissement et une perte d’appétit.
  • Chez 40 à 50 % des personnes souffrant de la maladie de Horton, est aussi présente une autre maladie, la pseudo polyarthrite rhizomélique qui touche surtout les hanches et les épaules.

Les complications possibles

Les complications de la maladie de Horton sont le plus souvent liées à un arrêt de la circulation dans les artères :

  • Perte de la vision : elle survient lorsqu’une artère irriguant l’œil ou le nerf optique cesse de fonctionner normalement. Ainsi 1 à 2 % des personnes présentant une maladie de Horton ont un risque de perte totale de la vue.
  • L’accident vasculaire cérébral : environ 5 % des personnes souffrant de cette maladie connaitront un AVC.
  • Les complications psychiatriques : à cause de la mauvaise irrigation et du manque d’apport en oxygène, on observe chez 3 % des malades une désorientation temporelle et spatiale et des troubles de l’humeur.
  • Des organes et des membres défaillants : une artère bouchée va inévitablement altérer le fonctionnement de ce qu’elle est sensée irriguer. Ainsi, le cœur, les poumons ou les reins peuvent présenter des troubles. De même, les bras (et plus rarement les jambes) peuvent ne plus répondre correctement.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic

Une prise de sang suffit à constater plusieurs anomalies révélatrices,  en particulier une VS élevée (vitesse de sédimentation) et la présence de protéine C réactive. Toutefois, il n’est pas facile de diagnostiquer la maladie de Horton à un stade précoce car elle ne se distingue pas forcément d’autres pathologies. Généralement le bon diagnostic sera posé grâce à un interrogatoire pertinent du patient, notamment sur la localisation des douleurs.

Le diagnostic peut être confirmé grâce à une biopsie sous anesthésie locale. Cependant une biopsie négative n’écartera pas nécessairement la maladie de Horton. Les lésions n’étant présentes que localement, il arrive parfois qu’on passe à côté.

Le traitement

Comme souvent avec ce type de maladies, il faut commencer le traitement le plus tôt possible. La corticothérapie représente le traitement le plus efficace de la maladie de Horton.  Comme son nom le laisse deviner, la corticothérapie est à base de cortisone, une des anti-inflammatoires les plus puissants que nous connaissons. La situation du patient s’améliore rapidement après le début du traitement et l’inflammation sera sous contrôle après environ un mois. Toutefois le traitement est relativement long. Il faudra compter en moyenne 2 à 3 ans.

On y adjoint généralement des médicaments aux propriétés antiagréantes. Le but étant de fluidifier le sang, et ainsi permettre une bonne circulation sanguine dans les artères.

Ces traitements peuvent provoquer des effets indésirables et les personnes qui les suivent sont étroitement surveillées au cours du traitement. On surveillera plus particulièrement les personnes âgées afin de prévenir l’apparition d’hypertension, d’une ostéoporose ou de maladies oculaires comme le glaucome ou la cataracte.

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