Que signifie « porter des œillères » ?

Porter des œillères

Les œillères servent à limiter le champ de vision. Chez l'homme elles reflètent le fait de ne pas voir certaines choses, volontairement ou non.

Que signifie « porter des œillères » ?

Régulièrement nous essayons de vous faire découvrir l’origine d’une expression en rapport avec les yeux ou la vue. La dernière fois nous avons vu d’où venait l’expression « avoir le regard bovin » . Aujourd’hui nous allons voir une autre expression : « porter des œillères » .

Que signifie cette expression ?

« Porter des œillères » c’est ne pas voir quelque chose. Il ne s’agit pas ici d’avoir raté quelque chose, mais plutôt d’être dans le déni ou de ne pas vouloir voir. Le plus souvent, cette expression fait référence au fait de ne pas voir un problème volontairement. Par manque de courage ou par aveuglement, on fait comme si il n’existait pas. On dira d’une personne qu’elle porte des œillères si celle-ci refuse, par exemple, de voir le problème d’alcoolisme ou de drogue de quelqu’un de son entourage. Ce n’est pas toujours le cas, mais cette expression sous-entend généralement qu’en fait on sait et qu’on a bien vu. C’est juste qu’on ne veut pas y faire face.

Parfois , on utilise aussi cette expression pour qualifier quelqu’un de borné. Dans ce cas, « porter des œillères » signifie que cette personne refuse de voir les choses autrement, quels que soient les arguments qu’on a, et même si on lui prouve par A plus B qu’elle a tort. Faire changer d’avis une telle personne relève du défi. Les raisons d’un tel comportement peuvent être nombreuses : craintes, volonté de se protéger ou encore orgueil et préjugés (non ! Pas le roman de Jane Austen ! ) .

D’où vient-elle ?

Les œillères sont surtout utilisées sur les chevaux. Ces animaux, craintifs, sont capables de réactions inattendues et parfois violentes lorsque quelque chose les surprend. De nature, ils sont sur le qui vive, et obtenir d’eux un tant soit peu de concentration n’est pas toujours chose aisée. C’est pourquoi on pose ces objets sur leur tête afin de limiter leur champ de vision, notamment lors de courses. Ainsi limité à ce qu’il se passe devant lui, le cheval se consacrera mieux à sa tâche.

Rapporté à l’humain, on verra les choses différemment. Si on entrave notre champ de vision, on est en partie coupé de notre environnement. Par définition, on ne voit pas tout. Si on le fait soi-même, sans qu’un quelconque dispositif nous bouche la vue, c’est donc qu’on ne voit, ou qu’on ne veut rien voir d’autre, que ce qu’on veut voir.

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